Droit de réponse – Contre-vérités dans l’édito du Maire de décembre 2020

Dans l’édito du magazine du mois de décembre 2020 (page 3), madame le Maire a énoncé plusieurs contre-vérités concernant la rencontre manquée entre les deux groupes d’élus Saint-Cyr au cœur et Saint-Cyr en commun. Une fois de plus, nous nous devons de vous présenter notre version des faits face à une majorité qui, décidément, excelle dans l’art de travestir la réalité pour tenter de se donner le beau rôle auprès des Saint-Cyriens.

Saint-Cyr-l’École en commun était à l’initiative de la demande de rendez-vous

Dans une tentative d’apaisement, suite à ce résultat, j’ai tenu à réunir les deux présidentes des groupes politiques du conseil municipal afin d’envisager une normalisation des relations entre « Saint-Cyr au cœur » et « Saint-Cyr-l’École en commun». Ma proposition a, malheureusement, été écartée par la présidente du groupe d’opposition qui a refusé de venir nous rencontrer.

Edito de madame le Maire dans le Saint-Cyr Mag de décembre 2020, page 3

Madame le Maire indique donc qu’elle aurait invité la présidente de notre groupe à venir rencontrer la majorité. Nous nous inscrivons en faux puisque c’est notre présidente de groupe qui a transmis à madame le Maire un premier courriel de demande de rendez-vous le 12 novembre 2020 :

Madame le Maire, 

Nous avons remarqué lors des derniers conseils municipaux une certaine tension entre les élus de notre groupe et ceux du groupe Saint-Cyr au cœur. Nous déplorons cette situation, et aimerions trouver une issue, dans le respect des droits et de l’intégrité de tous les élus et personnels de la ville de Saint-Cyr-l’Ecole. 

Ainsi, nous vous proposons de poser un constat commun sur nos relations lors d’un rendez-vous à déterminer ensemble, ceci afin d’aller vers un apaisement et une normalisation des relations entre nos deux groupes d’élus.

Par conséquent, et si vous estimez que cette réunion est souhaitable pour une meilleure communication entre nos deux groupes, pourriez-vous nous communiquer une ou plusieurs dates pour ce rendez-vous ?

Dans l’attente de votre retour, nous vous prions d’agréer, Madame le Maire, l’expression de notre considération et de notre sincérité,

Catherine L., Présidente du Groupe Saint-Cyr en Commun

Capture d’écran du mail envoyé le 12 novembre 2020

En effet, depuis le début du mandat de nos sept élus, nous avons constaté toute une série d’abus de pouvoir de la part de madame le Maire :

  • Renvoi illégal de nos demandes de prises de paroles à la fin du premier conseil municipal (CM) sous couvert de pandémie de COVID-19 lors du conseil municipal d’installation ;
  • Abus de pouvoir lors du CM du 20 octobre 2020 avec le refus de notre prise de parole pour l’explication de vote sur la vente des jardins familiaux en dépit de l’engagement pris par Madame le maire au cours de la séance du 7 octobre, lors de l’étude du règlement intérieur du CM ;
  • Refus de débat alors qu’il nous a été imposé de grouper toutes nos questions et que les réponses y ont été apportées de manière désordonnée et laconique ;
  • Non-respect de son engagement du 7 octobre lors de l’étude du règlement intérieur du conseil municipal où madame le Maire avait indiqué que tous les documents en lien avec les délibérations seraient désormais annexés au dossier préparatoire communiqué avant la séance. Que dire alors, lorsqu’elle nous reproche dès la séance suivante, de demander avec insistance les documents manquants ?

Cette succession d’événements a considérablement crispé nos rapports avec la majorité, au point de créer un climat de tension sévère lors des conseils municipaux et certaines commissions. C’est pour sortir de cette impasse et trouver de la sérénité dans nos réunions que nous avons donc choisi de lancer cette proposition de rencontre.

Une interprétation des faits erronée

Remarque : les courriels de madame le Maire, de son directeur de cabinet et de son assistante étant issus d’une conversation privée, nous ne pouvons pas les diffuser car cela porterait atteinte au secret des correspondances.

Suite à ce courriel, le matin du lundi 16 novembre 2020, une réponse étonnante nous est parvenue indiquant que madame le Maire était heureuse que le message transmis à un élu de Saint-Cyr-l’École en commun soit bien passé, qu’elle acceptait notre proposition et qu’un créneau allait être trouvé avec la présidente du groupe majoritaire Saint-Cyr au coeur pour une rencontre.

Si madame le Maire faisait ainsi référence à une conversation entre elle et l’un de nos élus avant l’audience du Tribunal Administratif de Versailles concernant la protestation électorale, son interprétation des faits est erronée. Alors que l’objet de la discussion portait sur les tensions ressenties de part et d’autre au conseil municipal et sur les réseaux sociaux, madame le Maire a indiqué à notre élu qu’elle contacterait Saint-Cyr-l’École en commun pour évoquer l’organisation de la prochaine assemblée délibérative, notamment au vu du contexte sanitaire (nous étions alors en période de couvre-feu) afin de décider ensemble du meilleur horaire et pouvoir amorcer un dialogue entre les deux groupes.

Notre élu a répondu que cela tombait bien car justement Saint-Cyr-l’École en commun avait déjà acté l’envoi prochain d’un courrier pour proposer une rencontre dont l’objectif était d’aller vers une normalisation des relations.

Certes, nous n’avons pas, à ce moment, revendiqué l’initiative de la future rencontre : à ce stade, ce détail nous semblait futile et l’essentiel était pour nous que la rencontre ait lieu. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est bien parce que madame le Maire se permet publiquement de s’attribuer seule le mérite de cette proposition de rencontre alors que la prise de contact concrète est belle et bien à l’initiative de Saint-Cyr-l’École en commun.

Un échange de courriels où notre seule condition se heurte à l’autorité aveugle de la majorité

En plus de prétendre être à l’initiative de la programmation de ce rendez-vous entre les deux groupes, madame le Maire fait passer le message aux Saint-Cyriens que la présidente du groupe Saint-Cyr-l’École en commun a refusé de la rencontrer sans indiquer le motif de cette annulation. Ainsi l’Édito du Saint-Cyr Mag de décembre 2020 laisse penser que nous aurions refusé tout dialogue alors qu’au contraire notre présidente de groupe a été la première à vouloir engager la discussion par un courriel au cabinet du maire pour organiser une rencontre. 

Suite à la réponse favorable à notre demande de rendez-vous, l’assistante du Maire est revenue vers nous pour proposer une date et pour nous indiquer que la réunion se déroulera en présence de la présidente du groupe de Saint-Cyr au coeur. A l’écoute de notre présidente de groupe qui ne souhaitait pas se rendre seule au rendez-vous vu les tensions existantes et ses premières expériences en commissions, nous avons acté collectivement qu’elle serait accompagnée d’un autre élu. Ce que nous indiquons dans notre courriel du 20 novembre 2020 :

Bonjour Madame,

Après les échanges avec monsieur Fonvielle et mon groupe, je vous précise que je participerai à ce rendez-vous, accompagnée d’un élu de Saint-Cyr en commun.

Bien cordialement

Catherine L. (groupe Saint-Cyr en commun)

Capture d’écran du mail envoyé le 20 novembre 2020

Le jour même, une réponse du directeur du cabinet du Maire nous parvenait pour rappeler que madame le Maire n’inviterait que les présidents des deux groupes et que, seuls, trois élus seraient présents : madame le Maire, la présidente du groupe Saint-Cyr au coeur et la présidente du groupe Saint-Cyr-l’École en commun. Ainsi même le directeur de cabinet du Maire le dit, madame le Maire n’est pas neutre, elle est élue de Saint-Cyr au coeur. Pourquoi dès lors deux élus de Saint-Cyr au coeur et pas deux élus de Saint-Cyr-l’École en commun ? Madame le Maire en transformant ainsi notre demande impose ses règles, sans dialogue possible.

Après une discussion collective, nous actons que notre proposition n’a rien d’extravagante et que nous tenons fermement à ce que notre présidente de groupe soit accompagnée pour, si besoin, un rapport de force équitable entre les deux groupes. Cela se matérialise par un courriel clair qui est envoyé le dimanche 22 novembre 2020 :

Madame le Maire, 

En réponse au message de votre directeur de cabinet, je vous confirme que je viendrai en compagnie de M. Mehdi BELKACEM, élu du groupe Saint-Cyr-l’École en commun. En effet, notre démarche a pour but d’aller vers un déroulement apaisé des conseils municipaux. En l’espèce, nous aurions pu tout à fait nous
adresser directement à Mme Duchon et imaginer de convenir d’une rencontre bilatérale, entre présidentes de groupes.

Nous avons fait le choix de nous adresser à vous, personnellement, en votre qualité de Maire, garante de l’organisation du débat et de la qualité des échanges durant le conseil, comme cela a été rappelé. Dès lors que vous souhaitez convier Mme Duchon à notre entretien, vous conviendrez, je l’espère, que le groupe Saint-Cyr au cœur est surreprésenté. 

Renouvelant le vœu que ce rendez-vous nous permette de trouver une issue aux tensions entre les élus de notre groupe et ceux du groupe Saint-Cyr au cœur afin que les conseils municipaux de notre mandature se déroulent dans la sérénité et le respect des droits et de l’intégrité de tous les élus, nous vous prions d’agréer, Madame le Maire, l’expression de notre considération et de notre sincérité.

Catherine L. (pour le groupe Saint-Cyr en commun)

Capture d’écran du mail envoyé le 22 novembre 2020

Comme lors de l’échange précédent, le directeur de cabinet répond dans les heures suivantes en nous expliquant que nous n’avons pas la faculté d’inviter d’autres élus. Preuve du peu de considération de la majorité à l’égard des élus minoritaires, le groupe Saint-Cyr-l’École en commun est invité à demander un créneau pour être reçu durant les permanences de madame le Maire !

Nous ne renonçons pas à notre demande et nous renvoyons un nouveau courriel le 24 novembre 2020 en rappelant, cette fois, que nous sommes à l’initiative de cette entrevue, que les réponses du directeur du cabinet du Maire ne nous conviennent pas et nous font douter des attentes de la majorité : 

Madame le Maire,

Il me paraît opportun de rappeler ici que nous sommes à l’initiative de cette demande de rendez-vous. Pour nous, l’objectif reste de trouver ensemble des solutions pour apaiser les échanges et le déroulement des conseils municipaux. Cependant, force est de constater que la rigidité des réponses émanant de votre directeur de cabinet quant à l’organisation de ce rendez-vous interroge sur la réciprocité de vos attentes.

Aussi, et sauf à ce que vous préféreriez rejeter notre tentative de faire un pas vers vous en sollicitant cette entrevue, je réitère ma réponse et vous confirme que M. Belkacem et moi-même honorerons le rendez-vous convenu ce mercredi 25 novembre à 18 h 00.

Au plaisir de nos futurs échanges, je vous prie de recevoir, Madame le Maire, mes sincères salutations.

Catherine L. (pour le groupe Saint-Cyr en commun)

Capture d’écran du mail envoyé le 24 novembre 2020

Une dernière réponse ferme de Madame le Maire nous contraint à annuler

Alors que tous les échanges avaient été menés jusque-là par le directeur de cabinet du Maire, c’est madame le Maire qui signe un dernier courriel. Nous avons donc eu le droit à un rappel au règlement intérieur, un rappel sur la coutume de ne recevoir que la présidente du groupe d’opposition et des accusations de vouloir retourner la situation.

Ainsi le message est clair : ils décident des conditions, nous devons obéir.

Cette rigidité réglementaire et cette autorité aveugle qui passent avant l’objectif premier de l’apaisement des relations, nous les avons reçues comme un signal négatif. La rencontre n’a même pas encore eu lieu et déjà nous nous heurtions à un mur. Dans ces conditions-là, nous avons choisi de renoncer à envoyer notre présidente de groupe, a fortiori seule, à une table où le dialogue risquait d’être impossible.

En conclusion de cette rencontre qui n’a pu se faire : lorsque madame le Maire cherche à faire croire dans un magazine municipal distribué dans toute la ville qu’elle est dans le dialogue et l’apaisement, ce n’est pas sérieux. Cet édito entaché de contre-vérités ne vise pas à informer mais à seulement tromper les Saint-Cyriens et à jeter le discrédit sur nos élus. Cette attitude ne va pas dans le sens de réduire les tensions entre les deux groupes politiques de la ville. Madame le Maire n’est pas la médiatrice pour laquelle elle tente de se faire passer, mais bien celle qui tend à nouveau les relations alors qu’approche le dernier conseil municipal de l’année 2020.

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